Société

Santé dans le sud : des parlementaires dressent un constat accablant

Les populations du sud souffrent d’un manque flagrant en matière de prise en charge sanitaire. A l’insuffisance des infrastructures s’ajoute le manque de médecins et de spécialistes.

Un groupe de parlementaires représentés par le député Youcef Berchid ont adressé, mercredi 21 septembre, un courrier à l’intention du premier ministre, Aimene Benabderrahmane, pour attirer son attention sur « la détérioration des prestations sanitaire dans le Sud » et solliciter l’intervention de l’Etat pour y remédier.

Dans leur courrier, les parlementaires ont listé neuf problèmes dont souffrent les populations du sud. D’emblée, les élus pointent du doigt le « déséquilibre patent » dans la carte sanitaire nationale, notamment en ce qui concerne les régions du sud.

Le manque criant de médecins spécialistes est aussi une source de préoccupation des populations locales. Les parlementaires attirent l’attention sur « l’inexistence d’hôpitaux dédiés aux brûlés ou au moins des services hospitaliers spécialisés (dans la prise en charge) des brûlés dans le sud », ajoutant que « le nombre de morts augmente du fait des difficultés de les transférer vers les hôpitaux du nord ».

Les auteurs du courrier déplorent « les retards injustifiés » dans la réalisation des Centres hospitalo-universitaires (CHU) dans le sud du pays, malgré le déblocage d’enveloppes budgétaires depuis de nombreuses années ».

Un retard qui concerne aussi d’autres structures de santé dans le cadre des projets sectoriels. Parmi les autres griefs : « le manque flagrant d’interventions chirurgicales notamment les plus délicates », et le fait que les hôpitaux du nord du pays n’arrivent plus à répondre aux besoins en soins exprimés par les populations du sud notamment en ce qui concerne les maladies lourdes.

Pour les soins dans le privé, les populations locales n’ont pas les moyens de se les assurer, sachant que ce sont des catégories aux faibles revenus dans des régions où le taux de chômage est élevé, notent les parlementaires.

Ces derniers déplorent les limites de l’assurance sociale « notamment en ce qui concerne les interventions chirurgicales », une situation à laquelle s’ajoute « le manque de visibilité s’agissant des procédés de paiement dans le secteur privé ».

La « faiblesse des prestations » dans les services des urgences, notamment dans les cas des accidents de la circulation « étant donné l’immensité des territoires du sud » est également citée dans le courrier des parlementaires.

Un état des lieux, écrivent les parlementaires au Premier ministre, qui a impacté négativement sur le rendement des prestations sanitaires et la prise en charge sanitaire des populations du sud algérien.

Les élus s’interrogent sur les « véritables raisons » à l’origine de cette situation, tout en demandant à savoir quelles sont les « mesures à prendre afin d’améliorer les prestations sanitaires au Sud, quand seront-elles mises en œuvre ? ».

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