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Sommet arabe de Djeddah : Tebboune sera-t-il présent ?

Sommet arabe de Djeddah : Tebboune sera-t-il présent ?

Comme le veut l’usage, le président Abdelmadjid Tebboune a reçu ce jeudi 11 mai une invitation officielle du roi Salmane d’Arabie Saoudite pour participer au prochain Sommet de la Ligue arabe, prévu le 19 mai à Djeddah.

Lors du précédent Sommet à Alger (1er et 2 novembre dernier), le président Tebboune en avait fait de même avec tous les souverains et présidents des États membres de l’organisation panarabe. Certains sont venus, d’autres se sont fait représenter.

Plus que leur teneur et les décisions qui sont prises, la réussite des Sommets arabes est évaluée d’abord par le niveau de représentation des États.

Bien que huit chefs d’État ne se soient pas déplacés à Alger, le sommet est considéré comme très réussi du point de vue de la représentation, vu les défections plus importantes enregistrées pendant plusieurs sommets successifs.

Qu’en sera-t-il de celui que s’apprête à abriter l’Arabie Saoudite, l’un des pays qui comptent le plus dans le monde arabe et musulman ? L’interrogation vaut particulièrement pour la décision que prendra le président algérien. Tebboune sera-t-il présent personnellement à Djeddah ou se fera-t-il représenter ?

Si l’on s’interroge à ce propos à une semaine du sommet, ce n’est pas sans raison. D’abord, parce que ni le roi Salmane, ni son fils et prince héritier Mohammed Ben Salmane, dit MBS, n’avaient fait le déplacement à Alger en novembre dernier.

Le souverain et le prince saoudiens ont fait partie de la liste des absents, avec le roi Mohammed VI du Maroc, le roi de Jordanie Abdallah II, le président libanais, le président émirati Mohammed Ben Zayed et quasiment tous les autres souverains du Golfe, à l’exception de l’émir du Qatar.

MBS avait mis en avant des raisons de santé, expliquant au président algérien, dans un entretien téléphonique, que ses médecins lui ont conseillé d’éviter de prendre l’avion. La présidence de la République avait communiqué la teneur de cet entretien téléphonique.

Sommet arabe de Djeddah : que décidera Tebboune ? 

L’Algérie pourrait bien faire appel au principe de la réciprocité, un des fondamentaux de sa diplomatie, ce qui est fort probable.

L’autre élément qui rend l’interrogation quant à la représentation de l’Algérie au plus haut niveau, c’est sa non-participation aux discussions restreintes sur la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe, après 12 ans de mise au ban.

L’Algérie est l’un des pays qui ont fortement plaidé pour le retour de la Syrie, mais pour des raisons encore inconnues, elle n’a pas pris part aux deux réunions qui ont précédé l’annonce de la réintégration du pays de Bachar Al Assad.

La première a eu lieu à Djeddah le 15 avril entre les ministres des Affaires étrangères du Bahreïn, du Koweït, du sultanat d’Oman, du Qatar, de l’Arabie Saoudite, des Émirats arabes unis, de l’Égypte, de l’Irak et de la Jordanie.

La seconde s’est tenue à Amman (Jordanie) le 1er mai et a réuni les chefs de la diplomatie de l’Arabie Saoudite, de l’Égypte, de la Jordanie, de l’Irak et de la Syrie. À noter que l’un des principaux points du prochain sommet sera l’entérinement de la décision de réintégrer la Syrie, prise dimanche 7 mai au Caire par les ministres des AE de la Ligue arabe.

Selon nos sources, la présence de Tebboune au Sommet de Djeddah est peu probable, mais rien n’a été décidé pour le moment à Alger.

Les « maladresses protocolaires » et les « jeux malsains » de la part de l’Arabie Saoudite à l’égard de l’Algérie durant la préparation du Sommet arabe de Djeddah ne plaident pas en faveur de la présence du président algérien à ce sommet, expliquent nos sources.

Présidente en exercice du Conseil de la Ligue arabe, l’Algérie n’a pas apprécié « l’absence » de coordination de la part de l’Arabie Saoudite dans la préparation du Sommet de Djeddah.

Elle n’a pas été invitée à participer au mini-sommet d’Amman sur la Syrie. Son chef de la diplomatie n’était pas présent lors de la réunion du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères de la Ligue arabe durant laquelle le retour de la Syrie au sein de l’organisation panarabe a été validé.

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