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Sommet de l’UA et statut d’Israël : l’Algérie veut éviter la « cassure »

Sommet de l’UA et statut d’Israël : l’Algérie veut éviter la « cassure »

Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra se trouve à Addis-Abeba pour prendre part, les 2 et 3 février, aux travaux de la 40e session du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA).

La session précède la tenue du 35e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation continentale, prévu les 5 et 6 février dans la même ville. Ce sommet doit trancher sur la question de l’admission d’Israël comme membre observateur au sein de l’UA.

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Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, la session du conseil exécutif abordera une somme de questions relatives à la coopération des États africains afin de faire face aux défis «  sécuritaires et politiques qu’impose la conjoncture », ainsi que les retombées de la pandémie de covid sur la situation économique et sociale sur le continent.

Cela en plus de la préparation du sommet des chefs d’État et le renouvellement de la composante de certaines structures de l’UA.

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Ramtane Lamamra devrait en outre avoir des têtes-à-tête avec ses homologues d’autres pays africains afin de coordonner à propos des questions inscrites à l’ordre du jour et « poursuivre les efforts que fournit notre pays dans le but de préserver l’unité de l’organisation continentale et de la mettre à l’abri des tentatives visant à l’affaiblir et à la diviser », a ajouté le communiqué du MAE.

La question de l’admission d’Israël à l’ordre du jour

Parmi les questions épineuses inscrites à l’ordre du jour du sommet, celle de l’admission d’Israël en tant que pays observateur. Le 22 juillet dernier, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, avait pris les pays membres de court en annonçant l’admission d’Israël comme membre observateur de l’organisation.

Fin août, sept pays africains dont l’Algérie ont protesté, jugeant la décision en porte-à-faux avec les résolutions de l’UA soutenant la cause palestinienne.

Le président de la Commission africaine a par la suite annoncé l’inscription de la question à l’ordre du jour de la prochaine session du Conseil exécutif. Celle-ci a eu lieu en octobre et les ministres africains des Affaires étrangères n’ont pas réussi à trouver un accord sur cette question.

« Cassure irréparable »

Sous la pression de l’Algérie et de l’Afrique du Sud, deux poids lourds de l’UA, la question a été inscrite au sommet des chefs d’Etat de février 2022.

« Le débat de plusieurs heures que les ministres africains des Affaires étrangères viennent d’avoir sur la question controversée du statut d’observateur accordé à Israël par Moussa Faki a mis en évidence une profonde division des Etats membres de l’Union africaine », a déclaré Lamamra à l’issue de la session d’octobre dernier.

« Il faut donc espérer que le sommet marquera un sursaut salutaire d’une Afrique digne de son histoire et ne cautionnera pas une cassure irrattrapable », avait-il ajouté.

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