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Spéculation en Algérie : nouvelle vague de lourdes condamnations

Spéculation en Algérie : nouvelle vague de lourdes condamnations

La lutte contre la spéculation sur les produits alimentaires de base se poursuit en Algérie. À El Aouinet dans la wilaya de Tébessa, deux spéculateurs ont été condamnés chacun à 10 ans de prison ferme et une amende de deux millions de dinars lundi 13 mars, avec dépôt, a indiqué le parquet du tribunal de cette ville dans un communiqué.

Poursuivis en vertu des procédures de comparution immédiate pour « spéculation illicite », les deux spéculateurs ont été écroués.

Ces deux condamnations s’ajoutent à d’autres prononcées par les tribunaux un peu partout en Algérie ces derniers jours et pour les mêmes motifs de spéculation et de contrebande des produits alimentaires de base comme l’huile de table et la semoule.

Dimanche, le parquet du tribunal de Oued Rhiou dans la wilaya de Relizane a indiqué que quatre personnes ont été condamnées, chacune, à sept ans de prison ferme et deux millions de dinars d’amende, pour spéculation illicite.

Le 8 mars, deux personnes ont été lourdement condamnées à 7 ans de prison chacune pour spéculation sur l’huile de table à Taher dans la wilaya de Jijel.

Le même jour, le parquet du tribunal criminel de première instance de Dar El Beïda (Alger) a annoncé que deux prévenus ont été condamnés mardi 7 mars à la réclusion à perpétuité et quatre autres à 10 ans de prison ferme.

Spéculation en Algérie : la guerre se poursuit avec de nouvelles condamnations

Ces six prévenus sont poursuivis pour délit de « spéculation illicite commise par un groupe criminel et contrebande constituant par sa gravité une menace sur l’économie nationale et la santé publique« , selon la même source.

Depuis l’automne dernier, l’Algérie mène une guerre sans merci à la spéculation, un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années ans un contexte de tensions récurrentes sur les produits alimentaires de base subventionnés par l’État comme l’huile de table, le lait en sachet, la semoule et la farine.

De nombreuses lourdes condamnations ont été prononcées par les tribunaux partout en Algérie contre des spéculateurs, parfois pris la main dans le sac en train de stocker illégalement les produits alimentaires ou de faire de la rétention de ces produits afin de peser sur les prix.

À chaque fois, les parquets précisent que la loi relative à la lutte contre la spéculation illicite, qui a été adoptée fin 2022,  prévoit l’application de peines sévères à l’encontre des spéculateurs pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison. Les personnes impliquées dans ces crimes risquent la réclusion à perpétuité si le crime est commis dans le cadre d’un groupe organisé, selon la même loi.

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