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Tiaret : le coup de gueule du wali devant un entrepreneur chinois

Tiaret : le coup de gueule du wali devant un entrepreneur chinois

En tournée au chef-lieu de wilaya, le wali de Tiaret Ali Bouguerra est tombé sur une entreprise chinoise qui occupe sans motif un terrain au centre-ville. Il n’a pas caché sa colère.

Ali Bouguerra, le wali de Tiaret, est connu pour ses coups de gueule retentissants à chaque fois qu’il constate, lors de ses visites de terrain, des anomalies dans la gestion de la chose publique.

Sa tournée effectuée samedi 16 décembre au chef-lieu de wilaya lui a permis de constater de visu l’anarchie qui caractérise la gestion du foncier de la ville. Le wali n’a pas caché sa colère en voyant de vastes assiettes à haute valeur foncière, en plein centre-ville, laissées à l’abandon.

La première assiette est vaste de 1,7 hectare. Elle est située à proximité de l’université de Tiaret. Visiblement, elle n’est plus exploitée depuis longtemps, comme les montrent les immenses silos laissés à l’abandon au milieu de gravats, d’amas de ferraille et d’herbes folles.

Le directeur des domaines de la wilaya explique qu’elle a servi de parc à une entreprise chinoise qui avait des chantiers non loin de là.

Sauf que les projets ont été réalisés mais l’entreprise chinoise n’a pas restitué l’assiette, propriété des domaines de l’Etat.

Présent sur les lieux, l’entrepreneur chinois trouve difficilement quelques mots en français pour confirmer au wali que son entreprise n’a effectivement plus de plan de charge qui lui permet de laisser sur place son matériel.

Elle a réalisé un centre de formation et des logements à Tiaret à partir de 2003 mais actuellement, ses chantiers sont dans la wilaya de Tissemsilt, confirme son gérant chinois.

Tiaret : une entreprise chinoise occupe sans motif un terrain, le wali pique une colère

« Vous n’avez pas de plan de charge, vous libérez ce site. Pourquoi tous ces silos ? C’est un site qu’on va récupérer », lui dit le wali. Le directeur des domaines confirme que l’entreprise chinoise avait une autorisation temporaire pour exploiter le site et qu’elle ne paye pas de loyer.

« Vous démontez tout ça. Ici on ne fait pas les parcs. Pour le parc, il faut aller à la zone d’activité ou à la zone industrielle mais pas ici au centre-ville », a ordonné le wali Ali Bouguerra qui estime que les silos n’ont rien à faire à côté de l’université.

Cette assiette, a-t-il ajouté à l’adresse des responsables locaux, servira pour la construction de logements pour les fonctionnaires de l’université et de la wilaya.

« Tiaret n’est pas une décharge, je n’accepterai jamais cela », a-t-il tonné, ajoutant qu’il n’est pas normal de réaliser des logements dans des endroits loin de la ville et avec des contraintes alors qu’un terrain qui peut contenir jusqu’à 300 unités, au centre-ville, est laissé à l’abandon.

Toujours au centre-ville de Tiaret, le wali tombe sur un autre terrain nu de 1.000 m². Il ordonne sur le champ une enquête foncière pour déterminer sa nature foncière pour ensuite l’affecter pour un projet d’utilité publique.

Ali Bouguerra n’a pas non plus caché sa colère en découvrant une salle de boxe héritée de la période coloniale mais fermée depuis 1978. C’est un patrimoine et un repère qu’il faut réhabiliter, a-t-il dit à ses interlocuteurs, leur fixant un délai jusqu’à février prochain pour entamer les travaux.

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