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Un Algérien escalade le plus haut sommet d’Europe

Un Algérien escalade le plus haut sommet d’Europe

C’est avec une grande fierté que l’alpiniste algérien Amine Bouhassane a annoncé à TSA avoir réussi l’ascension du mont Elbrouz en Russie, le plus haut sommet en Europe vendredi dernier.

« Je suis très heureux de vous annoncer que l’emblème national algérien a flotté sur le plus haut sommet d’Europe, le mont Elbrouz en Russie culminant à 5642 m », annonce Amine Bouhassane.

Bien qu’habitué des escalades de ce genre vu qu’il a déjà effectué des ascensions dans plusieurs parties du monde notamment en Afrique et en Amérique, cette fois, le défi était de taille pour Amine Bouhassane.

Le drapeau algérien planté sur le plus haut sommet d’Europe

La montée de l’Elbrouz n’était pas de tout repos. Il fallait acclimater le corps au froid et au manque d’oxygène.

Accompagné seulement par son guide, l’Algérien a entamé son aventure dans la soirée du jeudi 13 juillet. « Seuls, le guide et moi avons marché toute la nuit soit pendant près de 10h d’ascension sur une distance de 8 km et un dénivelé positif de 1600 m », raconte-t-il.

En cours de chemin, l’idée d’abandonner le défi a traversé l’esprit d’Amine mais il a su puiser dans ses ressources mentales pour continuer l’ascension.

« En dépit de l’entraînement spécifique et des encouragements de tous mes proches, il y a eu des moments de doute. Le vent glacial, le manque de sommeil et l’altitude ont tenté à de nombreuses reprises de me faire rebrousser chemin », reconnaît l’Algérien.

Néanmoins, être le premier à planter le drapeau algérien au sommet de l’Elbrouz est un exploit motivant qui mérite bien des sacrifices physiques.

Amine évoque les valeurs que lui a transmises son père originaire de Tlemcen et qui lui ont permis de se transcender pour continuer le chemin vers le sommet de l’Elbrouz.

Après avoir réussi à gravir le Kilimandjaro en Tanzanie haut de 5.895 m en 2019, puis le Aconcagua en Argentine à 6.960 m, soit les plus hauts sommets en Afrique et en Amérique, Amine Bouhassane s’était promis de faire de même en Europe.

Quatre jours après avoir gravi l’Elbrouz, Amine en garde quelques séquelles physiques. « Je suis fatigué, j’ai les lèvres abîmées », a-t-il confié à TSA ce mardi matin.

Les messages à travers le sport

Au-delà du défi sportif, Amine veut envoyer des messages à travers son exploit. Le premier message est ce qu’il qualifie de « leçon de vie ». À l’ère de la facilité, du tout accessible, il invite les jeunes à se frotter à la réalité loin du virtuel.

« C’est faux de croire que tout se réussit en un claquement de doigt. Il faut souffrir, il faut échouer. Quand on est face à la montagne on est confronté à la dure réalité. C’est ce message de patience, d’endurance que je veux véhiculer », explique-t-il.

Installé au Maroc où il travaille depuis plusieurs années, Amine Bouhassane croit à une « relation de fraternité » entre Algériens et Marocains loin des querelles politiques.

« C’est bien qu’il y ait de la compétition et de la rivalité. En Europe, elle existe entre la France et l’Allemagne par exemple mais c’est très important d’entretenir la fraternité. Des Amines, il y en a par millions des deux côtés des frontières entre l’Algérie et le Maroc. Une autre relation est possible. C’était important de véhiculer cette idée à travers l’ascension de l’Elbrouz », soutient l’alpiniste algérien.

Fatigué, atteint physiquement mais toujours soif d’aventure. Amine Bouhassane se projette déjà sur sa prochaine ascension en Alaska. Elle est prévue pour l’été prochain.

Amine se verrait bien escalader les montagnes en Algérie. « Du côté du village de mon père à Tlemcen, ce n’est malheureusement pas possible mais ce serait possible en Kabylie du côté de Bouzguène par exemple et ce serait avec un grand plaisir », annonce-t-il.

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