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Un nostalgique de « l’Algérie française » dans le groupe amitié franco-algérien

Un nostalgique de « l’Algérie française » dans le groupe amitié franco-algérien

José Gonzalez, nostalgique de « l’Algérie française » et député du Rassemblement national (ex-Front national) a été nommé vice-président du groupe d’amitié franco-algérien à l’Assemblée nationale française.

Cet élu du parti d’extrême-droite, fondé par Jean-Marie Le Pen, s’est distingué lors de la première séance de l’Assemblée nationale issue des législatives de juin dernier par un discours hallucinant et nostalgique de l’Algérie française.

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Doyen de l’Assemblée nationale, Jose Gonzalez, 79 ans, a été invité comme le veut la tradition en France de laisser le député le plus âgé de présider la première séance de la chambre basse du Parlement après les élections législatives où le Rassemblement national a obtenu un score historique de 89 élus. Dans son discours, ce vieux militant de l’extrême droite française – il a rejoint le Front national en 1978 – s’est permis un dérapage incroyable.

Né à Oran, Jose Gonzalez a évoqué l’Algérie avec beaucoup d’émotions, en affirmant qu’il a été « arraché à sa terre natale par le vent de l’histoire ». Ce pied-noir s’est défini comme un « homme qui a vu son âme à jamais meurtrie ».

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Ses propos ont soulevé un tollé en France où de nombreux députés les ont condamnés, alors que les relations entre l’Algérie et l’ancienne puissance coloniale traversaient une période difficile, en partie à cause des tensions liées à la mémoire.

Algérie – Franche : réchauffement des relations

José Gonzalez, qui a affirmé « ne pas savoir si l’OAS a commis des crimes en Algérie », a enfoncé le clou en affirmant qu’il existait en Algérie parmi les Algériens des nostalgiques de l’Algérie française. Pas étonnant d’une personnalité réputée proche de Jean-Marie Le Pen.

Comme lors de son discours controversé à l’Assemblée nationale, la nomination de José Gonzalez dans le groupe d’amitié franco-algérien à la chambre basse du Parlement français a suscité quelques réactions en France.

En Algérie, cette nomination, qui n’a provoqué aucune réaction, n’est sans doute pas une bonne nouvelle pour l’avenir des relations entre les deux pays, quand on connaît la sensibilité des questions liées à la mémoire.

D’autant que la nomination de José Gonzalez comme vice-président du groupe d’amitié franco-algérien survient dans un contexte de réchauffement des relations entre l’Algérie et la France, après les fortes tensions de l’automne 2021.

Depuis la visite du président Emmanuel Macron fin août dernier en Algérie, les relations entre les deux pays sont devenues normales. Même les restrictions drastiques sur la délivrance des visas aux Algériens ont été levées fin décembre.

Dans un entretien au Figaro publié vendredi 30 décembre, le président Abdelmadjid Tebboune a utilisé une formule qui rappelle la complexité des relations entre les deux pays, souvent minées par les questions liées à la mémoire. « La France doit se libérer de son complexe de colonisateur et l’Algérie, de son complexe de colonisé », a-t-il dit.

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