Économie

Yousfi : « Le processus de numérisation va se généraliser dans le pays »

Le gouvernement va permettre aux privés algériens de créer des zones industrielles. Un décret exécutif sera bientôt publié dans le journal officiel autorisant cette ouverture.

L’annonce a été faite, ce mardi 12 février, par Youcef Yousfi, ministre de l’Industrie et des Mines. « En ce qui concerne la récupération des terrains mis sous le régime de cession, affectés à des personnes qui n’ont pas investis, une taxe va être appliquée. La personne qui a eu ce terrain doit payer 5% de sa valeur actuelle (valeur vénale) à partir du moment où durant trois ans elle n’a rien investi », a déclaré Youcef Yousfi, lors du forum du journal Echaâb, à Alger.

Les wilayas ont, selon lui, déposé plainte contre les personnes qui ont bénéficié de concession de terrains et qui n’ont pas engagé des investissements. « Pour accélérer ce processus, le gouvernement envisage de préparer une loi qui permettra à l’État de récupérer ses terrains plus rapidement, sans passer par la justice », a-t-il précisé. Dans la foulée, des instructions ont été données aux directeurs de l’Industrie au niveau des wilayas pour dresser des PV de constat de non exploitation de terrains cédés. Les terrains concédés sont concernés par un cahier des charges. D’où la possibilité de recours aux tribunaux pour les récupérer.

23.000 entreprises dans l’agroalimentaire

Selon Youcef Yousfi, il existe 1.100.000 PME en Algérie qui emploient 2.700.000 salariés. « 60% des PME sont des personnalités morales, des petites sociétés. 40% sont des professions libérales ou des activités artisanales. En 2018, nous avons constaté une diminution du nombre des PME qui ferment », a-t-il indiqué. La filière agroalimentaire compte, d’après le ministre, 23.000 entreprises avec 156.000 emplois.

« C’est le deuxième secteur créateur de richesse après les hydrocarbures. En 2018, nous avons exporté en valeur pour 370 millions de dollars, contre 261 millions de dollars en 2017 », a-t-il détaillé. Pour la sidérurgie, l’Algérie a produit 4 millions de tonnes en 2018. En 2017, cette production était de 3 millions de tonnes.

Yousfi prévoit une production annuelle de 12 millions de tonnes en 2021-2022. En valeur, l’exportation des produits sidérurgique était de 67 millions de dollars en 2018 « dont 60 millions de dollars par le complexe d’El Hadjar malgré ses difficultés ».

Projet d’une grande usine d’aluminium

L’État, selon M. Yousfi, peut aider les jeunes à créer des PME notamment dans le domaine des TIC en les appuyant dans l’accès aux crédits bancaires (à travers le Fonds de garantie). « Les jeunes peuvent faire des miracles pour la fabrication des logiciels surtout que le processus de numérisation va se généraliser dans le pays. Il y a un champ immense pour les jeunes spécialisés en informatique pour contribuer à ce processus. Les PME des jeunes peuvent également participer à notre projet de fabriquer des ordinateurs et des tablettes, à coûts raisonnables, pour les écoles », a-t-il déclaré.

Youcef Yousfi a parlé de certains produits textiles qui vont être fabriqués à Relizane pour de « grandes marques internationales » et pour l’exportation. Il a également évoqué la production de téléviseurs pour une entreprise européenne par un industriel algérien.

Youcef Yousfi a annoncé que le gouvernement cherche actuellement des partenaires étrangers pour développer l’industrie chimique « parce que nous sommes en retard ».

« Il y a plusieurs projets pour l’industrie du verre (bouteilles, photovoltaïque et voiture). Nous avons rassemblés plusieurs intervenants dans le secteur de l’aluminium pour étudier la possibilité qu’ils se rassemblent pour construire une grande usine de l’aluminium ou de transformation d’aluminium. Ils sont d’accord. Nous sommes prêts à les soutenir », a-t-il dit.

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