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Guerre contre Gaza : Israël affame, tue et ment

Guerre contre Gaza : Israël affame, tue et ment

Énième crime barbare de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Jeudi, 112 Palestiniens ont été tués et 800 autres blessés de sang-froid alors qu’ils attendaient de recevoir de l’aide humanitaire.

Le monde est sous le choc et personne ne croit un instant aux dénégations du gouvernement israélien.

À Gaza, Israël affame, tue et ment. Face au tollé soulevé par le bombardement d’une foule affamée, l’armée israélienne a dit que ce sont les victimes qui se sont tuées elles-mêmes.

Selon la version officielle israélienne, c’est un mouvement de foule pendant une opération de distribution de l’aide humanitaire aux réfugiés dans le Nord de la bande de Gaza qui a provoqué le carnage. Les victimes sont mortes piétinées, a tenté de faire croire le gouvernement israélien.

Le cabinet de guerre de Benyamin Netanyahou a évidemment menti comme à chaque fois que son armée commet un crime de guerre en ciblant un hôpital, une école ou des habitations.

Le 17 octobre dernier, lorsque l’armée israélienne a bombardé l’hôpital Al Ahli de Gaza, tuant de nombreuses personnes, le gouvernement de Tel-Aviv avait mis en cause un tir raté de la résistance palestinienne et les Occidentaux l’ont cru sur parole. C’était ainsi à chacun des nombreux crimes de guerre qui ont suivi.

Cette fois, c’est la presse américaine elle-même qui porte la contradiction à Israël. Dans son édition de vendredi, le New-York Times a ouvertement accusé la propagande israélienne d’avoir truqué les images du carnage pour accréditer sa version de mouvement de foule qui a mal tourné.

Dans son enquête, le journal américain a conclu, sur la foi d’images authentiques tournées sur place par la chaîne Al Jazeera, à un massacre commis de manière intentionnelle et de sang-froid par les soldats israéliens.

Les images, prises d’un autre angle, permettent de voir des unités israéliennes stationnées à proximité du lieu du drame, tirer à bout portant sur les réfugiés qui fuyaient dans tous les sens. Pour le NYT, il n’y a pas de doute possible : les tirs provenaient des soldats israéliens.

Massacres et famine : génocide à ciel ouvert à Gaza

Le Wall Street Journal a, de son côté, jugé la version israélienne « incohérente », car comportant des affirmations « contradictoires ».

Le massacre a fait réagir les Nations Unies et de nombreux pays. Aux États-Unis, premier soutien inconditionnel d’Israël, le président Joe Biden a dit redouter un impact du massacre sur les négociations en cours avec le Hamas pour une trêve et la libération des otages. Il aurait aussi exigé des « explications » du gouvernement israélien, selon le site Axios.

Ce crime met à mal le président américain, car il est la conséquence directe du permis de tuer qu’il a de nouveau donné à Israël en mettant le véto, le 20 février, à la résolution présentée par l’Algérie appelant à un cessez-le-feu à Gaza. C’était la troisième fois que les États-Unis bloquent une telle résolution depuis le début de la guerre, le 7 octobre dernier.

Le massacre du 29 février a porté le nombre de civils palestiniens tués en moins de cinq mois à plus de 30.000, dont une majorité de femmes et d’enfants.

Il rappelle aussi au monde la terrible situation humanitaire qui prévaut dans la bande de Gaza où on parle désormais ouvertement de famine. Des comptes-rendus de presse font état d’enfants décédés dans les hôpitaux de déshydratation et de malnutrition.

En plus de bombarder de manière discontinue et indiscriminée la minuscule enclave palestinienne, l’armée israélienne entrave également le passage de l’aide humanitaire aux plus de deux millions d’habitants qui s’y entassent.

Dans sa réaction au massacre, le plus extrémiste des dirigeants israéliens, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a appelé à bloquer totalement le passage de l’aide humanitaire internationale qui, selon lui, renforce le Hamas et met en péril la vie des soldats israéliens.

Cette volonté d’affamer la population de Gaza est un crime de guerre supplémentaire qui, ajouté à tous les autres commis depuis le 7 octobre, accrédite davantage les accusations de génocide qui accablent l’État hébreu.

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