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Il a atteint 140.000 DA : le prix du mouton continue de flamber

Il a atteint 140.000 DA : le prix du mouton continue de flamber

À l’approche de l’Aïd el-Adha, qui sera célébré, selon une association d’astronomie émiratie, le 9 juillet prochain, les regards des Algériens sont braqués sur le prix du mouton.

Alors que leur pouvoir d’achat ne cesse de s’éroder, le rituel du sacrifice sera, cette année, difficile à assumer pour de nombreuses familles algériennes en raison de la cherté du mouton.

Des moutons à 140.000 DA

Dans certains points de vente, le prix du mouton a atteint les 140.000 dinars algériens. Pour Hazab Benchohra, secrétaire général de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), « bien qu’elle soit regrettable, cette flambée n’est pas surprenante« .

« Depuis le mois de ramadan, les prix augmentent. Pendant le Ramadan, nous avions déjà relevé une importante hausse des prix de la viande rouge. Nous sommes dans la continuité de cette hausse« , a-t-il dit ce dimanche 19 juin dans une déclaration à TSA.

Un avis partagé par M. Mustapha Zebdi, le président de l’association de protection du consommateur (APOCE).

« Cette flambée ne date pas d’aujourd’hui. Cela fait plusieurs mois qu’il y a une hausse importante du prix de la viande rouge. À l’approche de l’Aïd, vu que c’est un rituel important, des gens en profitent pour augmenter encore un peu plus les prix. Mais la hausse était déjà là. Maintenant, il faut œuvrer pour que cette hausse ne s’accentue pas« , a-t-il dit.

Les raisons de la flambée

Pour expliquer cette flambée des prix du mouton, les deux intervenants pointent deux éléments : l’augmentation du prix de l’aliment de bétail et l’influence des intermédiaires de la filière qui « tirent les tarifs vers le haut« .

« Le prix de l’aliment de bétail a doublé, voire triplé ces derniers mois. Ça a eu une répercussion sur les prix du mouton. À cela s’ajoute le rôle des  intermédiaires qui tirent les tarifs vers le haut« , a pointé le président de l’Apoce.

« Les éleveurs ne se déplacent pas dans les grandes villes pour vendre. C’est à ce niveau que les intermédiaires interviennent.  Il faut encourager les éleveurs, leur garantir toutes les commodités pour qu’ils puissent se déplacer et, ainsi, limiter l’action des intermédiaires et réduire leurs marges dans ce genre d’opérations commerciales« ,  a développé M. Zebdi.

À ce sujet,  le secrétaire général de l’Union générale des commerçants et artisans algériens estime qu’il serait « temps de contrôler le commerce de l’aliment de bétail et surveiller les intermédiaires. Il faudrait mettre en place des coopératives appartenant à l’État. C’est à l’État de vendre l’aliment de bétail à des prix fixes. « .

M. Benchora tient par ailleurs à souligner : « Il y a un cheptel très important dans le sud, dans les pays voisins, comme au Soudan. Mais on interdit à ce cheptel d’entrer en Algérie alors qu’il coûte trois fois moins cher que le nôtre (du nord). On ne comprend pas pourquoi. Si le cheptel entre en Algérie, les prix baisseront significativement. Mais cela ne servira pas les  intérêts des intermédiaires et de certaines  personnes…« .

Le  président de l’association des commerçants et artisans (Anca), Hadj-Tahar Boulenouar, a pour sa part estimé que « la sécheresse de ces derniers mois, l’absence de main d’œuvre, la multiplication d’abattoirs clandestins et le manque de moutons, notamment dans les wilayas du nord » ont causé la dernière flambée des prix de moutons.

« Si on avait plus de têtes ( de moutons) en Algérie et que le marché était inondé, les prix ne seraient pas aussi élevés. Nous avons encore un problème d’élevage dans le pays« , a-t-il déploré.

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