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L’ambassade d’Algérie à Paris toujours sans ambassadeur

L’ambassade d’Algérie à Paris toujours sans ambassadeur

On attendra encore avant de connaître le nom du 15e ambassadeur d’Algérie à Paris. Plus de six mois après l’éviction brutale d’Amar Bendjama, le 50 rue de Lisbonne dans le 8e arrondissement attend toujours son principal locataire. À Alger, rien ne filtre du côté des Annassers quant à l’identité de celui qui va occuper ce qui fut l’hôtel particulier d’un riche industriel belge.

C’est la première fois que le principal poste diplomatique de l’Algérie reste aussi longtemps vacant. La France est quand même le principal partenaire de l’Algérie. Le pays y compte aussi une très forte communauté immigrée. Preuve en est, la densité du réseau consulaire qui compte une vingtaine de postes et travaillant sous la supervision de l’ambassadeur.

Jusqu’au mois dernier, on avait attendu de connaître le nom du nouveau Président français pour choisir le représentant auprès de ses institutions. Cela fait exactement un mois qu’Emmanuel Macron est installé sous les ors de l’Elysée sans recevoir une demande d’agrément d’un nouvel ambassadeur.

La visite de Jean-Yves Le Drian, nouveau chef de la diplomatie, achevée hier, ne semble pas avoir bousculé l’inexplicable attentisme.  « On ne nous a rien dit sur ce sujet », assure-t-on côté français.

De 1963 à ce jour, quatorze ambassadeurs algériens se sont succédés à Paris. Il y eut même un ancien Premier ministre. Il s’agit de Sid Ahmed Ghozali, en poste de 1992 à 1994. Outre Ghozali, le poste a souvent échu à de grandes figures qui ont aussi connu une belle carrière politique : Abdelatif Rahal, Rédha Malek, Mohamed Bedjaoui, Mohamed Sahnoun, Djamel Houhou, Abdelhamid Mehri ou Smaïl Hamdani. Bedjaoui y a passé neuf ans. Mohamed Ghoualmi et Missoum Sbih huit ans chacun.

Amar Bendjama a été débarqué après seulement trois ans. Une éviction surprise tant l’homme affichait une assurance ostensible que l’on disait découler de solides liens avec El-Mouradia. Aujourd’hui encore, les raisons de son brutal limogeage n’ont jamais été officiellement expliquées.

Cela permettrait peut-être d’esquisser le profil de son successeur. Faut-il le chercher dans la liste des ministres congédiés après le dernier remaniement ? Les noms d’Abdeslam Bouchouareb et de Ramtane Lamamra ont été avancés. Ce dernier a officieusement démenti auprès de ses proches. La piste Bouchouareb est celle qui circule actuellement à Paris.

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