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Le groupe Sonelgaz négocie le rachat de l’ES Sétif

Le groupe Sonelgaz négocie le rachat de l’ES Sétif

Le retour des clubs algériens de football dans le giron des entreprises se poursuit. Après l’USM Alger, le MCA, le CRB et la JSK, c’est l’ES Sétif qui s’apprête à passer sous le contrôle du groupe public Sonelgaz.

Selon le porte-parole du monopole public de la distribution de l’électricité et du gaz, Khalil Hedna, le groupe Sonelgaz va racheter les actions du club de l’ES Sétif.

« Le groupe Sonelgaz dépose officiellement sa candidature pour racheter les actions de l’ES Sétif », a déclaré M. Hedna à Radio Sétif. Il a assuré que ce rachat sera « acté prochainement ».

M. Hedna n’a pas expliqué les raisons qui ont poussé le groupe Sonelgaz à racheter l’ES Sétif alors que le monopole public lui-même vit grâce aux subventions publiques. Il n’a pas expliqué non plus pourquoi le choix de Sonelgaz s’est porté sur l’Aigle noir, et non pas sur un autre club de football de l’élite. S’agit-il d’une décision politique de la part du gouvernement pour sauver des clubs surendettés et remettre de l’ordre dans leur gestion ?

Comme lors des précédentes opérations qui ont vu le groupe Sonatrach s’emparer du MCA, de Madar prendre le contrôle du CRB ou de Mobilis qui vient de racheter la JSK, cette opération risque de se dérouler dans l’opacité totale. Aucun des groupes publics n’a jugé nécessaire de communiquer sur ses investissements dans le football.

Vers le rachat de l’ES Sétif par Sonelgaz

L’ES Sétif, l’un des clubs les plus titrés en Algérie, est en proie à des difficultés financières en raison de son incapacité à attirer des sponsors de qualité et de la crise économique qui frappe le pays depuis plusieurs années.

La décision du groupe Sonelgaz de racheter l’ES Sétif illustre l’échec du professionnalisme dans le football algérien et l’incapacité des clubs à trouver des financements suffisants pour couvrir leurs charges, composées essentiellement de salaires parfois faramineux qu’ils octroient à des joueurs dont le niveau est faible, comme en témoigne les résultats des équipes algériennes sur la scène africaine.

Il y a plus d’une année, en février 2022, des dirigeants de l’ES Sétif ont révélé avoir versé, entre septembre 2020 et janvier 2022, des indemnités de 67,4 millions de dinars au joueur Akram Djahnit. Ces déclarations avaient provoqué une vive polémique sur les salaires faramineux que touchent les joueurs de la Ligue 1 alors que leurs clubs sont surendettés.

Le 7 décembre 2021, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrazak Sebgag, avait révélé que les dettes fiscales et parafiscales des clubs de football algériens ont « dépassé les 1.000 milliards de centimes (10 milliards de dinars) » du fait du non-paiement des impôts et cotisations sociales.

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