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Mahrez, Gassama, Delort : ce qu’a dit Belmadi

Mahrez, Gassama, Delort : ce qu’a dit Belmadi

Le sélectionneur de l’équipe d’Algérie de football, Djemal Belmadi, avait rendez-vous avec la presse nationale ce lundi 30 mai, pour la traditionnelle conférence d’avant-stage à la veille d’affronter l’Ouganda et la Tanzanie en éliminatoires de la CAN-2023.

Mais c’est à peine si ces deux matchs ont été évoqués. Ils ont été éclipsés par l’actualité bouillonnante de l’équipe nationale, faite du forfait de Riyad Mahrez pour ces deux matchs, la mise à l’écart de certains joueurs et la convocation de sept nouveaux éléments, l’affaire Delort et bien sûr les répliques toujours perceptibles de l’élimination des Verts de la course au prochain mondial.

Le capitaine Riyad Mahrez ne sera pas de ce stage, officiellement pour blessure, mais certains soupçonnent une « blessure diplomatique », d’autant plus que des photos partagées sur la Toile le montrent en vacances à Marrakech.

Réponse de Belmadi : « C’est une non-affaire », et du « mauvais buzz » qui « n’élève pas le niveau du journaliste algérien ». 

Le coach confirme qu’il y a eu un rapport de Manchester City qui dit que le joueur est blessé. « On a reçu un rapport, on aurait pu faire venir le joueur pour le constater, mais je ne l’ai fait avec personne et je ne vois pas pourquoi le faire avec Mahrez. Il y a un rapport de confiance avec les clubs et les joueurs », dit-il, expliquant que les deux matchs à venir ne sont pas le genre de rencontres importantes qu’on joue « en serrant les dents », c’est-à-dire en étant blessé.

Àvoquant le prochain adversaire des Verts, Belmadi reconnait que l’Ouganda est une équipe accrocheuse qui a fait un très bon parcours en éliminatoires du mondial et qui n’encaisse pas beaucoup de buts.

Outre les deux matchs officiels, qu’il faudra « gagner et se qualifier le plus tôt possible », il espère disputer une troisième rencontre, mais fait part de difficultés à trouver un sparring-partner.

Cas Delort : de nouveaux éléments

Djamel Belmadi a été aussi invité à s’exprimer sur la mini-révolution qu’il vient d’effectuer dans l’effectif de l’EN en convoquant notamment sept nouveaux éléments pour la toute première fois.

« On les suivait depuis longtemps et on a estimé que c’est le moment idéal pour les convoquer. La situation est plus propice aujourd’hui », répond-il, tout en mettant en garde qu’il n’y a rien de définitif, ni pour eux ni pour ceux qui ont été écartés : « Dans le monde, il y a des joueurs qui ont une sélection. Arriver en EN n’est pas une fin en soi, le plus dur reste à faire, ils vont être au milieu de la concurrence et il va falloir qu’ils se démarquent ».

« Rien n’est définitif, tant que j’estime qu’un joueur peut aider, il reste sélectionnable, à moins qu’il déclare la fin de sa carrière internationale. Dans ce cas, on fera en sorte qu’il ait une sortie honorable. Sinon, pour ceux qui sont compétitifs, la porte est toujours ouverte », dit-il concernant ceux qui ont été écartés.

La porte, il la laisse aussi ouverte à Andy Delort et c’est la première fois qu’il s’exprime avec un ton nouveau sur le joueur de Nice depuis qu’il l’a écarté en octobre dernier pour avoir demandé de faire l’impasse sur la CAN.

« Il n’y a rien de personnel avec Andy, bien au contraire. Il y a juste une position qu’il a prise par rapport à l’EN, le pays et les joueurs. Pour ceux qui connaissent, c’est une bombe. On ne peut pas faire ça, on n’accepte pas ça. Il y a eu une discussion avec lui, il y a d’autres éléments et il aura l’occasion de dire lui aussi des choses », déclare Belmadi qui, implicitement, n’exclut donc pas la possibilité de convoquer de nouveau l’attaquant qui vient de faire une fin de saison tonitruante en Ligue1 française.

FIFA et arbitrage : que des belles paroles

Concernant sa décision de poursuivre sa mission, le sélectionneur algérien réitère qu’elle est motivée par la confiance exprimée par le public à l’égard du staff.

« Si j’avais senti le moindre doute, je serai pas là », assure-t-il. Pour lui, « c’est le plus important », « le reste est anecdotique » et le contrat est d’abord « moral ». « On signera un papier s’ils veulent, mais l’essentiel ne se situe pas là », dit-il à propos de sa situation vis-à-vis de la Fédération.

« Évidemment, avant de motiver les joueurs, il faut être nous-mêmes enclins à repartir. C’est le cas, même s’il y a beaucoup de colère en moi », reconnait-il. La colère, c’est celle du match perdu face au Cameroun qui est donc toujours là. Djamel Belmadi avoue même qu’il gardera toute sa vie la douleur d’avoir raté la qualification.

« On a travaillé 4 ans pour ça, on est restés invaincus pendant 4 ans, on a presque accroché le record mondial d’invincibilité. On était déterminés à aller au mondial. Il y a eu une chute à la CAN, on va accepter l’idée que c’est un échec, mais dans l’ensemble, c’est un groupe qui a été performant pendant de longues années », dit-il, rappelant aussi que cette équipe a battu toutes les sélections africaines qualifiées pour le prochain mondial, hormis le Maroc qu’elle n’a pas eu à affronter.

Mais il y a eu ces 20 dernières secondes lors du match retour face au Cameroun le 29 mars dernier à Blida.

Belmadi reconnait qu’il y a eu une grosse erreur à la fin et pour la première fois, il désigne nommément les coupables : les défenseurs centraux Benayada, Bedrane et Touba n’avaient pas à se mêler à l’accrochage survenu après le but égalisateur de l’Algérie.

« Le joueur camerounais le plus dangereux c’est Ekambi. Benayada a eu le mérite de le mettre dans la poche au match aller et au retour. Mais il a fallu qu’il se mette dans l’affrontement, cette erreur de sortir de sa concentration, le football ce n’est que tout ça. Il n’est ni dans l’alignement ni dans le marquage. C’est le haut niveau, ça se joue sur des détails et si on ajoute l’arbitre, c’est quand même beaucoup de choses », analyse-t-il.

À propos de l’arbitre Gassama, Belmadi n’a pas changé d’avis, et maintient qu’il a faussé le résultat du match Algérie-Cameroun et lance même un petit défi à la FIFA.

« J’estime avoir défendu l’intérêt de l’EN, de la FAF et l’investissement des joueurs (…) J’attends qu’on me convoque (…) Infantino sait que le football africain est une source de talents, il dit qu’il veut mettre de l’ordre dans l’arbitrage, finalement ce n’est que des belles paroles », regrette le sélectionneur de l’équipe d’Algérie.

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