search-form-close
Personnel médical emprisonné à Djelfa : le syndicat des sages-femmes dénonce le ministère de la Santé

Personnel médical emprisonné à Djelfa : le syndicat des sages-femmes dénonce le ministère de la Santé

Sidali Djarboub / New Press

Le Syndicat national des sages-femmes a brandi, ce lundi 14 août, la menace d’un recours à la grève pour exiger la libération immédiate du personnel médical mis en détention provisoire suite à l’affaire du décès d’une parturiente et son bébé a Djelfa le 26 juillet dernier. Cinq personnes, dont trois sages-femmes et une gynécologue qui était en congé au moment des faits, sont actuellement incarcérées dans le cadre de cette affaire.

Lors d’une réunion organisée aujourd’hui avec les représentants de la fédération nationale des travailleurs de la santé affiliée à l’UGTA, les participantes ont adressé un appel au ministre de la Santé l’exhortant de renoncer à sa décision de se constituer partie civile dans cette affaire. « La position du ministère de la Santé est incompréhensible » assène Rachida Cheti, secrétaire générale du syndicat.

Les sages-femmes réclament des conditions de travail décentes. Elles demandent une protection juridique pour cette catégorie du personnel de la santé. Elles exigent également la réparation du « préjudice causé par la campagne de dénigrement menée contre les sages-femmes à travers certains médias ».

Selon les témoignages recueillis sur place, les sages-femmes affirment qu’elles travaillent dans des « conditions lamentables ». « Je me suis retrouvée à faire le travail des infirmiers, des gynécologues. J’ai adressé un rapport à l’administration il y a un an mais rien n’a changé depuis », affirme une sage-femme qui travaille au CHU de Kouba. Selon elle, « il n’y a aucune protection juridique de la sage-femme. Des salaires de misère et des conditions lamentables auxquelles s’ajoute la menace de prison », regrette-t-elle.

Les sages-femmes accusent les responsables du secteur d’être à l’origine de cette situation. « C’est bien l’administration qui refuse d’être à l’écoute du personnel de la santé. Il y a aussi le manque de structures d’accueil, ce qui engendre une charge de plus pour les sages-femmes », explique Madame Cheti.

Outre la libération du personnel médical en question, le syndicat exige la prise en charge de ses doléances soulevées à plusieurs reprises et qui sont toujours en suspens. Sa plate-forme de revendications tourne autour de l’amélioration des conditions de travail, de la formation des sages-femmes et d’autres doléances socioprofessionnelles.

  • Les derniers articles

close