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Polémique sur les stades algériens : Oran apporte son grain de sel

Polémique sur les stades algériens : Oran apporte son grain de sel

La wilaya d’Oran, qui a mis en ligne ce mercredi 6 septembre une vidéo montrant l’excellent état de la pelouse du stade Miloud Hadefi, apporte son grain de sel dans la polémique sur l’état des stades algériens.

Dans cette vidéo publiée sur la page Facebook de la deuxième ville d’Algérie, on voit en effet une pelouse fournie et verdoyante malgré les très fortes chaleurs de l’été qui tire vers sa fin.

Le stade est fin prêt pour accueillir les compétitions nationales et internationales, assure un responsable qui intervient dans la vidéo, contrairement, dit-il, à ce qui s’écrit sur certaines pages sur les réseaux sociaux.

La mise au point est donc destinée à ceux qui ont tendance à tout noircir. Pendant tout l’été, des images et vidéos ont été partagées, montrant les pelouses de différents stades algériens en piteux état. Au moins, le stade d’Oran est épargné et la wilaya a tenu à le faire savoir.

Sans le vouloir, la wilaya d’Oran a apporté son grain de sel dans la polémique sur les infrastructures sportives algériennes, déclenchée par l’annonce de la Fédération algérienne de football (FAF) de la délocalisation en Tunisie du stage de l’équipe nationale.

Prévu au Centre technique de Sidi Moussa, le stage de ce mois de septembre de l’équipe de Djamel Belmadi a été délocalisé à Tabarka (Tunisie) avant d’être relocalisé en Algérie, à Constantine précisément.

Nul ne sait ce qui est derrière ce cafouillage, mais il est très probable que l’on se soit rendu compte de la bourde commise en songeant à envoyer l’équipe nationale se préparer en Tunisie.

Stade d’Oran : une mise au point lourde de sens

Sur le plan de l’image, c’est un désastre pour un pays qui s’est porté candidat à l’organisation de l’une des prochaines éditions de la coupe d’Afrique des nations et qui se targue d’avoir les meilleures infrastructures du continent.

L’affirmation n’est pas exagérée, car l’Algérie a rénové récemment ses anciens stades, en a réceptionné trois nouveaux aux normes mondiales, dont celui d’Oran, et s’apprête à inaugurer d’autres infrastructures, dont un grand stade à Alger (Douera).

Le centre technique de Sidi Moussa n’est pas opérationnel à cause des travaux de réfection de la pelouse, affectée par les fortes chaleurs de l’été, selon les explications fournies par la FAF.

Mais ceux qui ont trop vite opté pour la Tunisie ont-ils pris la peine de constater de visu l’état des autres stades du pays ? Ils ne l’ont pas fait, car si c’était le cas, ils auraient par exemple retenu la ville d’Oran et son stade qui se trouve dans son meilleur état comme on peut le voir sur la vidéo postée par la wilaya.

Bien sûr, l’avis de la wilaya sur l’état de ce stade doit être complété par un technicien, mais la vidéo sonne donc comme une mise au point adressée également à ceux qui ont décidé, avant de se raviser ou de se faire rappeler à l’ordre, de domicilier le stage des Verts dans le pays voisin.

Cela dit, la polémique déclenchée par cette affaire a aussi son bon côté. Elle a permis de lever le voile sur le manque de rigueur dans la gestion des infrastructures sportives en Algérie.

La dégradation des pelouses, parfois immédiatement après leur pose, est un phénomène récurrent en Algérie. Si le stade d’Oran est en état d’abriter des matchs, ce n’est pas le cas de beaucoup d’arènes.

Ce même stade Miloud Hedefi a eu son petit scandale avant même son inauguration officielle lorsque des vidéos ont montré sa pelouse détruite par le chlore, en plus du barbecue organisé par les travailleurs au sein même de l’enceinte.

En Algérie, on construit des infrastructures à coup de milliards, sans prendre en compte sérieusement les coûts de maintenance. En plus des stades, on peut citer l’autoroute est-ouest qui souffre du manque de maintenance, ce qui a accéléré sa détérioration et son usure.

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