Le verdict est tombé ce jeudi 24 novembre dans le procès de l’affaire de l’assassinat de Djamel Bensmail qui a ébranlé l’Algérie durant l’été 2021. Le procès s’est tenu entre mardi 15 et samedi 19 novembre devant le tribunal de Dar El Beida.
Au total, 102 prévenus étaient jugés pour l’assassinat, en août 2021, du jeune Djamel Bensmail dans la ville de Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou).
À l’issue de quatre jours d’audience, le parquet a requis samedi de très lourdes peines : la condamnation à mort à l’encontre de 75 accusés et 10 ans de prison ferme assortis de 500 000 dinars d’amende pour le reste des prévenus.
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Le verdict est tombé ce jeudi 24 novembre. Le tribunal a prononcé 49 condamnations à mort et 17 acquittements, selon plusieurs sources médiatiques. Quinze accusés ont en outre écopé de 10 ans de prison et 100 000 dinars d’amende, 5 ont été condamnés à 6 ans et 4 à 3 ans de prison ferme. Deux prévenus comparaissant libres ont fait l’objet de mandat de dépôt à l’audience.
Devant les juges, la plupart des accusés ont nié avoir participé directement à l’assassinat de Djamel Bensmail.
L’affaire a défrayé la chronique en août 2021. Alors que des incendies ravageaient depuis plusieurs jours une partie du nord de l’Algérie dont la Kabylie, faisant plus de 200 morts, le jeune Djamel Bensmail, un artiste de Miliana, est venu prêter main forte au habitants de la région de Tizi-Ouzou.
Pris pour un pyromane, il a été lynché à mort par la foule qui l’a extirpé des mains de la police dans la cour même du commissariat de la ville de Larbaâ Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Traîné sur une centaine de mètres, son corps sera décapité et brûlé. Les faits ont été filmés par les smartphones de ceux qui se trouvaient sur place. Les vidéos, largement partagées sur les réseaux sociaux, ont permis l’identification et l’arrestation d’une centaine de personnes.
Alors que certains ont tenté de souffler sur les braises et donner à l’affaire une autre dimension, le père de la victime, Khaled Bensmail, a évité que les choses dégénèrent en appelant à ne pas imputer l’assassinat de son fils à toute une région.
