Le journaliste Mustapha Bendjama quitte la prison après 9 mois de détention. Le verdict du procès de l’affaire Amira Bouraoui a été rendu ce mardi 7 novembre par le tribunal de Constantine.
Les faits remontent à février dernier, lorsque l’activiste Amira Bouraoui a pu embarquer pour la France via la Tunisie alors qu’elle était frappée d’une interdiction de quitter le territoire national. Détentrice également de la nationalité française, Amira Bouraoui avait obtenu l’assistance des services consulaires français à Tunis, ce qui a provoqué une crise diplomatique entre Alger et Paris.
Plusieurs personnes soupçonnées d’avoir aidé Amira Bouraoui à quitter l’Algérie ont été arrêtées et incarcérées, dont le journaliste Mustapha Bendjama.
Affaire Amir Bouraoui : le journaliste Mustapha Bendjama condamné à six mois de prison
Lors du procès qui s’est tenu mardi 31 octobre, le représentant du parquet a requis de lourdes peines : 10 ans de prison ferme, 1 million de dinars d’amende et maintien du mandat d’arrêt international contre Amira Bouraoui, 3 ans de prison ferme contre le journaliste Mustapha Bendjama, le chauffeur de taxi Djamel Miassi, le cousin d’Amira Bouraoui Yacine Bentayeb et sa mère Khadija Bouraoui, 73 ans, non détenue. Il avait aussi requis 5 ans fermes contre un agent de la police des frontières.
Dans le verdict rendu ce mardi 7 novembre, le tribunal de Constantine a prononcé une peine de dix ans de prison ferme contre Amira Bouraoui (par contumace), une année de prison avec sursis pour sa mère et 6 mois de prison ferme contre Bendjama, Bentayeb et Miassi qui, ayant purgé leur peine, quittent la prison aujourd’hui.
Seul l’agent de la PAF reste en détention après sa condamnation à 3 ans de prison ferme, rapportent plusieurs sources dont le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Mustapha Bendjama a été jugé dans un autre dossier lié à cette affaire Bouraoui. Il a été condamné en août dernier avec le chercheur Raouf Farah à deux ans de prison ferme, une peine ramenée à 20 mois de prison dont huit mois fermes le 26 octobre dernier en appel par la Cour de Constantine.
Raouf Farah avait quitté la prison le jour-même mais Bendjama était maintenu en détention à cause de son placement en mandat de dépôt dans cette autre affaire.
