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Combien doit coûter un sandwich frites omelette en Algérie ?

Combien doit coûter un sandwich frites omelette en Algérie ?

Des casse-croûtes, on en trouve partout, en mille et une formes, mais le sandwich frites omelette est le plus populaire en Algérie.

Il est indétrônable ! Sa popularité s’explique sans doute par son prix abordable pour les classes populaires, le fait qu’il soit rassasiant, même si les fritures sont déconseillées par les nutritionnistes.

Combien doit coûter un sandwich frites omelette en Algérie ? Conséquence de l’inflation, la facture au restaurant et dans les sandwicheries est de plus en plus élevée. Mais l’inflation n’explique pas tout.

Souvent, il y a des pratiques abusives sur les prix. Le sandwich est parfois proposé à un prix trop cher alors que la qualité et le prix raisonnable ne sont pas toujours au rendez-vous. Loin s’en faut !

Un internaute a posté, il y a trois jours, une vidéo sur les réseaux sociaux pour dénoncer «des prix abusifs» pratiqués par une gargote dans une aire de repos à Hammam El Biban (Bordj Bou Arreridj) sur l’autoroute Est Ouest.

«Un sandwich à base d’œufs durs et d’une tartine présentée comme «un fromage» est proposé au prix exorbitant de 700 dinars ! Ici, la boîte de fromage se vend à 460 dinars, alors qu’un jus et une bouteille d’eau minérale sont respectivement à 190 dinars et 60 dinars», s’exclame-t-il.

Le prix d’un sandwich frites omelette en Algérie

Dans un post diffusé, lundi 30 janvier, sur Facebook, l’organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur, et son environnement (APOCE) a estimé que le prix d’un sandwich frites omelette en Algérie «ne doit pas dépasser les 130 dinars». «Mais certains profitent et augmentent les prix d’une façon injustifiée», déplore cette organisation.

A Alger, le prix d’un sandwich frites omelette varie entre 150 dinars et 200 dinars, en fonction de la hausse des prix de la pomme de terre et des œufs.

«Actuellement, il y a une folie des prix. Il n’y a aucune limite. Il y a pourtant des autorités compétentes à l’image des directions locales de Commerce, du Tourisme, etc… qui ont normalement un droit de regard pour lutter contre ces pratiques abusives», pointe du doigt Mustapha Zebdi, président de l’Apoce.

Mais comment les contrôleurs des prix peuvent-ils agir du moment que, selon la loi, en dehors des produits subventionnés, les prix des produits et des prestations sont libres ?

La loi sur la lutte contre la spéculation dispose « clairement que toute vente d’un produit quel qu’il soit, au-dessus du prix habituel est une infraction », répond Mustapha Zebdi.

Pour lui, la spéculation « ne se limite pas seulement à la constitution de stocks pour des visées spéculatives ». « La vente d’un produit à un prix inhabituel constitue une spéculation. Cette loi est suffisante pour lutter contre ce fléau des prix abusifs», soutient-il.

Prix inhabituels et abusifs

«Dans chaque wilaya, peut-être constituée d’une commission qui regroupe des représentants de la Direction locale de Commerce, des syndicats des commerçants, des associations de consommateurs, etc… Á chaque fois qu’il y a une plainte d’un citoyen, cette commission doit se déplacer sur les lieux du litige pour vérifier si le prix est habituel ou pas. On ne doit pas continuer comme ça à laisser le marché sans aucune règle», plaide M. Zebdi.

Le président de l’Apoce souligne «la nécessité d’affiner la réglementation» sur les prix. «Tout peut être amélioré. Le plus important est que la pratique des prix inhabituels et abusifs doit être sanctionnée», argumente-t-il.

Faut-il plafonner les prix des aliments de base ?

Faut-il encadrer et plafonner les prix de tous les aliments de base ? «L’Apoce a été la première organisation à avoir demandé le plafonnement de la marge bénéficiaire sur les ventes des biens et sur les services comme par exemple les légumes de saison, les pâtes alimentaires etc…», affirme M. Zebdi qui précise que la marge bénéficiaire des commerçants et des restaurateurs devra « varier selon les produits».

«Nous sommes prêts à accepter des marges bénéficiaires allant jusqu’à 50% entre le producteur et le consommateur. Il y a malheureusement des produits qui connaissent des marges bénéficiaires allant jusqu’à 1000% entre le producteur et le consommateur», regrette le président l’Apoce.

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