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Deux dignitaires tribaux assassinés et des combats meurtriers en Libye

Deux dignitaires tribaux assassinés et des combats meurtriers en Libye

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Deux dignitaires d’un des plus importants clans libyens ont été tués vendredi dans le centre du pays, où ils étaient en mission de bons offices, selon des sources tribales locales.

Le conseil social des tribus des Werfalla a annoncé sur sa page Facebook l’assassinat du « cheikh Abdallah Nattat, chef du comité de réconciliation, du cheikh Khamis Isbaga et de leur deux accompagnateurs ».

Les quatre hommes rentraient dans leur ville de Bani Walid, à environ 180 km au sud-est de Tripoli, après avoir effectué une mission de réconciliation entre des tribus à Mizda, à environ 180 km au sud de Tripoli.

Selon la presse libyenne, leur véhicule a été criblé de balles par l’arrière.

Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a dénoncé cet acte, qui n’a pas été immédiatement revendiqué. Le GNA a affirmé avoir demandé au ministère de l’Intérieur afin d’ouvrir « immédiatement une enquête » pour rechercher, appréhender et juger les auteurs de ce « crime ignoble ».

De son côté, le Parlement libyen élu, siégeant dans l’est du pays, a décrit l’assassinat des dignitaires tribaux comme « un acte terroriste lâche ».

Les tribus formant le clan des Werfalla -numériquement important dans l’ouest de la Libye- sont basées à Bani Walid, la dernière ville à avoir soutenu l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi lors de la révolte armée qui a mis fin à son régime en 2011.

Combats meurtriers à Sabratha

L’assassinat de ces deux dignitaires intervient alors que des combats font rage entre groupes rivaux depuis près de deux semaines à Sabratha, dans l’ouest de la Libye, et ont fait 26 morts et 170 blessés, a indiqué vendredi le ministère de la Santé.

« Le chef de la commission chargée par le ministre de la Santé du suivi des événements à Sabratha (…) a confirmé que les combats avaient fait 26 morts et 170 blessés », a indiqué sur sa page Facebook ce ministère lié au gouvernement libyen d’union nationale (GNA).

Il s’agit du premier bilan officiel depuis le début des violences dans cette ville côtière, située à environ 70 kilomètres à l’ouest de Tripoli et qui est le principal point de départ des migrants clandestins vers les côtes européennes.

Les affrontements ont éclaté le 17 septembre après la mort d’un membre de la milice d’Ahmad Dabbashi, connu pour avoir été l’un des barons locaux du trafic de migrants mais qui s’est reconverti cet été dans la lutte contre l’immigration clandestine.

Cet incident avait eu lieu à un barrage tenu par une force de sécurité initialement formée par le GNA pour chasser des terroristes de Daech qui avaient occupé brièvement le centre-ville de Sabratha en février 2016.

La Libye, en proie au chaos, est livrée aux milices depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.

Politiquement, deux autorités se disputent le pouvoir : le GNA reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et une autorité exerçant son pouvoir dans l’est du pays avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar.

Les tentatives de réconciliation entre les deux camps n’ont jusqu’à présent pas abouti.

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