La Liga espagnole espère devenir le championnat de football le plus attractif du monde en dépassant dans les prochaines années la Premier League anglaise grâce notamment à un investissement important dans ses stades.

« Le concept c’est la rénovation de tous les stades (…) La Liga veut dépasser le produit de la Premier League en ce qui concerne les stades », explique la consultante en développement de marque Tania Ribeiro Cunha, en marge du Soccerex de Manchester, le forum de l’industrie du football.

« Une nouvelle génération fréquente les stades et on ne peut plus se satisfaire de les accueillir dans des stades qui tombent en ruines. Ce n’est plus assez bien, les attentes sont bien plus importantes de nos jours », développe-t-elle pour l’AFP.

« Il n’y a pas que ce qui se passe sur le terrain qui compte, l’expérience générale compte aussi », assure l’experte portugaise du cabinet MolcaWorld, qui a rénové les stades de Valence (2014), Séville (2015) et qui assure la construction de la nouvelle enceinte de l’Atletico Madrid.

« Il y a des exemples de championnats, européens ou non, qui montrent un beau spectacle sur le terrain, mais dont les tribunes sont vides. Les retours ne sont alors pas satisfaisants pour les sponsors et ils ne veulent plus investir », continue l’ancienne employée de Manchester City.

« Tous les clubs n’ont pas besoin de  construire de nouvelles enceintes et de s’endetter. Ils sont en train de passer à des infrastructures du XXIe siècle à moindre coûts », déclare la Portugaise, qui considère que les clubs anglais constituent encore une « référence » dans le domaine de l’accueil des spectateurs.

Ces investissements sont très rentables, estime Mme Ribeiro Cunha, puisqu’ils permettent de faire remonter les ventes de billets. Ils permettent aussi de générer des profits grâce aux « hospitalités » des vendues aux entreprises et d’améliorer le rendu télévisuel, qui, lui aussi, permet d’attirer les sponsors.

« Une fois les infrastructures améliorées, avec les bons angles pour les caméras, une expérience confortable (pour les spectateurs), les dépenses sont facilement absorbées par les investissements des sponsors, la vente des +boxes+ aux entreprises et le retour des spectateurs en plus grand nombre », assure la Portugaise, qui cite les exemples de Valence et Séville, dont les « résultats financiers ont complètement changé » après les rénovations de leurs enceintes.