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Israël – Iran : avec son soutien à Netanyahou, l’Occident s’enfonce dans ses contradictions

Israël – Iran : avec son soutien à Netanyahou, l’Occident s’enfonce dans ses contradictions

Le fou furieux Benjamin Netanyahou est peut-être en train d’entraîner le Moyen-Orient dans une guerre généralisée. Le spectre de l’extension du conflit plane de nouveau dans la région après la riposte de l’Iran au bombardement par Israël de son consulat à Damas le 1er avril dernier.

Dans la nuit de samedi à dimanche, Téhéran a lancé environ 400 missiles et drones vers le territoire israélien. La riposte iranienne est qualifiée de sans précédent. L’Occident a réaffirmé son plein soutien à Israël.

Les réactions à ce nouveau développement de la situation au Moyen-Orient rappellent celles qui ont suivi l’opération spectaculaire lancée par le Hamas palestinien le 7 octobre dernier, lorsque tous les gouvernements des grands pays occidentaux ont souligné « le droit d’Israël à se défendre ».

Le parti pris et les deux poids, deux mesures des alliés d’Israël sont encore plus flagrants. Car l’Iran n’a fait que riposter à une attaque d’une de ses représentations à l’étranger par l’État hébreu.

Lundi 1er avril, un bombardement israélien a détruit le consulat d’Iran à Damas, en Syrie, faisant 16 morts dont 7 officiers des Gardiens de la révolution. Cet acte gravissime, contraire au droit international, n’a pas fait réagir les capitales occidentales qui condamnent aujourd’hui unanimement et fermement la réaction qu’il a suscitée.

La destruction d’une représentation diplomatique d’un État souverain dans un autre État souverain par un pays tiers est réellement sans précédent dans l’histoire récente.

La riposte de l’Iran, sous une forme ou une autre, était attendue. Elle est survenue dans la nuit du 13 au 14 avril.

Pour Téhéran, l’opération a connu un plein succès, tandis qu’Israël et les États-Unis se félicitent de l’interception de 99 % des missiles et drones tirés sur le territoire israélien.

Quoi qu’il en soit, l’attitude de l’Occident devant cet épisode n’est pas faite pour tempérer les ardeurs de Benyamin Netanyahou et de son gouvernement extrémiste. Paris, Washington, Londres et d’autres capitales de la région ne se sont pas contenté de condamner la riposte iranienne et de réaffirmer leur soutien inconditionnel à Israël. Elles ont participé activement à l’interception des missiles et drones iraniens avant même qu’ils atteignent le territoire israélien.

Iran – Israël : Netanyahou conforté par l’Occident dans sa politique dangereuse

Le président américain Joe Biden a révélé que l’interception des tirs iraniens s’est faite grâce à des avions et autres équipements militaires américains acheminés dans la région pendant la semaine.

Londres a aussi confirmé la participation de son armée à la défense du territoire israélien. Le porte-parole de l’armée israélienne a de son côté cité la France parmi les États qui ont aidé son pays à faire face à la riposte iranienne. La Jordanie y a aussi pris part en interceptant les drones et missiles traversant son espace aérien.

Des voix s’élèvent toutefois en Occident pour signifier aux gouvernements qu’ils font fausse route en continuant à soutenir le gouvernement israélien en toutes circonstances.

« C’est Israël qui a attaqué l’Iran avec son consulat à Damas » et « ce ne sont pas les Iraniens qui ont décidé d’internationaliser le conflit, c’est Netanyahou », a souligné le spécialiste français des questions internationales Pierre Conesa, qui a mis en garde contre la stratégie de Benyamin Netanyahou.

« S’il arrive à mettre la communauté internationale au pied du mur, il peut continuer à massacrer à Gaza », a-t-il averti sur Europe 1.

Dans l’enclave palestinienne, l’armée israélienne a tué en six mois plus de 33 000 civils palestiniens dont une majorité de femmes et d’enfants. Le massacre est aussi en partie la résultante de l’attitude de l’Occident qui, dès les premières heures de l’attaque du 7 octobre, avait unanimement signifié son soutien inconditionnel à Israël et son « droit à se défendre ». Ce qui, pour les spécialistes, a constitué un « permis de tuer » en bonne et due forme.

Ces six derniers mois, le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou a ignoré tous les appels de la communauté internationale à un cessez-le-feu et au respect du droit humanitaire, y compris une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.

En réitérant son soutien à l’État hébreu presque dans les mêmes termes, l’Occident prend le risque d’encourager Netanyahou et son gouvernement à poursuivre le massacre et sa politique belliqueuse aux conséquences incalculables.

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