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Sa peine a été alourdie en appel : Ali Ghediri reste en prison

Sa peine a été alourdie en appel : Ali Ghediri reste en prison

Ali Ghediri ne quittera pas la prison en juin prochain. L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2019 a vu sa peine de 4 ans de prison ferme alourdie par la Cour d’Alger.

Le verdict du procès après cassation a été rendu tard dans la nuit de mardi 16 mai. Le général-major à la retraite a écopé de 6 ans de prison ferme assortis de sa privation de ses droits civiques et politiques pendant dix ans. Le parquet avait requis une peine de 10 ans de prison ferme.

Accusé d’atteinte au moral de l’armée, Ali Ghediri a été arrêté en juin 2019 et incarcéré depuis. Jugé en première instance devant le tribunal de Dar El Beida (Alger) en septembre 2021, il a été condamné à 4 ans de prison ferme, peine confirmée en appel en janvier 2022. Il devait purger sa peine le 12 juin prochain.

Ce troisième procès a fait suite à l’acceptation par la Cour suprême du pourvoi en cassation introduit par sa défense.

Hocine Gasmi, l’autre accusé dans cette affaire, a écopé de 12 ans de prison ferme. Le représentant du parquet avait requis 20 ans de réclusion à son encontre. Gasmi avait dirigé un parti politique sous une fausse identité.

Ali Ghediri restera en prison jusqu’en juin 2025

Né en 1954 à Tébessa, Ali Ghediri a fait une longue carrière dans l’institution militaire (plus de 40 ans) qu’il a quittée en 2015 avec le grade de général-major. Avant d’être admis à la retraite, il avait dirigé le département des personnels pendant 15 ans.

Son premier pas dans la politique, il l’a fait en septembre 2018, quand il a publié dans le quotidien El Watan une lettre à ses « aînés », une sorte d’appel à la rupture avec le système politique en place.

« Ce sera le système ou moi », dira-t-il plus tard dans un de ses sorties médiatiques. L’entourage du président Abdelaziz Bouteflika envisageait alors un cinquième mandat pour le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 20 ans.

Sans troupes ni expérience en politique, sa candidature à l’élection présidentielle prévue en avril 2019, annoncée en décembre 2018, avait toutefois suscité un grand intérêt médiatique. Après l’annulation de la présidentielle d’avril suite au déclenchement du Hirak, il a fait part de son intention d’entrer en lice pour celle prévue en juillet, avant d’être également annulée.

Avec cette nouvelle condamnation, Ali Ghediri ne quittera la prison qu’en juin 2025.

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