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Sortie bientôt du film sur Larbi Ben M’hidi

Sortie bientôt du film sur Larbi Ben M’hidi

Bloqué depuis cinq longues années, le film sur Larbi Ben M’hidi du réalisateur Bachir Derrais pourrait bientôt être projeté dans les salles en Algérie.

Le gouvernement semble avoir levé toutes les réserves émises sur ce biopic consacré à un des héros les plus prestigieux de la révolution algérienne.

Entamé en 2015, le tournage du film « Larbi Ben M’hidi» a été achevé en 2018. Théoriquement, il devait être projeté dès 2019, mais la commission de visionnage du ministère des Moudjahidines qui devait donner le quitus avait émis plus d’une cinquantaine de réserves sur ce film qui a  coûté la bagatelle de plus de 4 millions d’euros.

Entre autres griefs reprochés au réalisateur : évocation des désaccords entre des dirigeants du FLN, notamment entre Larbi Ben M’hidi et Ahmed Ben Bella ainsi que l’association des Oulémas musulmans algériens et le peu de places accordées aux atrocités commises par l’armée coloniale.

Film sur Larbi Ben M’hidi : « On espère cette fois que c’est la bonne »

La commission avait estimé également que l’enfance de Larbi Ben M’hidi n’a pas été suffisamment racontée, tout comme les tortures que le héros de la révolution avait subies.

« La version est interdite de projection et d’exploitation », avait alors décrété la commission.

Depuis, c’est le début d’un bras de fer entre le réalisateur et les ministères des Moudjahidine et de la Culture, coproducteurs du film avec respectivement 28% de participation et 35%, le reste du financement provenant du sponsoring.

Ce n’est que quatre ans plus tard, avec l’arrivée de nouveaux titulaires au portefeuille des Moudjahidine, Laïd Rebiga en remplacement de Tayeb Zitouni et Soraya Mouloudji en remplacement de Azzedine Mihoubi que la situation a commencé à se dénouer.

Au terme de plusieurs séances de visionnage, plusieurs réserves ont pu ainsi être levées. « Il y a des choses retouchées, mais il n’y a pas de scènes coupées », affirme Bachir Derrais, joint ce samedi par téléphone.

« Toutes les réserves ont été levées et on devrait signer un accord incessamment », ajoute-t-il.

Reste que pour le réalisateur, il appartient aux distributeurs exclusivement d’annoncer la sortie du film. « Le ministère des Moudjahidine veut faire croire à l’opinion que le film lui appartient. Or, c’est le fruit d’un montage financier. Il n’a pas respecté l’accord. C’est aux distributeurs d’annoncer la sortie du film. La communication doit être laissée aux professionnels », dit-il.

Même s’il demeure « prudent »,- la sortie du film ayant été annoncée plusieurs fois, ces trois dernières années- Bachir Derrais estime cependant que son éventuelle projection sera une « délivrance ». « On espère cette fois que c’est la bonne. C’est plus une délivrance que de la joie. Car ils ont tué la carrière du film », déplore-t-il.

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