Les passagers du vol Alger – Genève de la compagnie Air Algérie ont vécu vendredi des moments difficiles. L’avion a dû faire demi-tour une demi-heure après le décollage, rapporte, ce mercredi 15 novembre, le journal suisse 20 minutes.

« Dix minutes après, les masques à oxygène tombaient, l’alarme se déclenchait », relate une passagère. L’appareil « a piqué. Nous sommes arrivés nez à nez avec la mer puis le pilote a pu redresser », ajoute-t-elle. « Nous avons tous pensé au pire. Vu la manière dont on est descendu, ça ressemblait à un crash », a-t-elle encore affirmé.

En fait, selon le représentant général de la compagnie pour la Suisse, l’Autriche et la Hongrie, Abdennour Hasbellaoui, « une panne technique du système de pressurisation est survenue ». Le pilote a fait une manœuvre « recommandée dans toutes les procédures. À aucun moment, les passagers n’ont été mis en danger », affirme-t-il. Les masques sont tombés par précaution, pour parer à toute suffocation d’individu à la santé fragile. Quant à l’impression de voler au niveau de la mer, certes compréhensible, « elle est tout à fait relative : l’avion a été stabilisé à 3000 m », précise-t-il.

Des explications accréditées par un fin connaisseur de l’aviation, interrogé par le journal. « Il s’agit d’une mesure de sécurité régulièrement exercée, mais très désagréable pour les passagers : c’est une descente rapide, avec un sentiment de piqué, aérofreins sortis. Le voyageur lambda peut avoir l’impression de faire une chute libre », souligne-t-il.