Le Qatar continue d’être ciblé par les critiques concernant les restrictions décidées sur le port de symboles de soutien à la communauté LGBT lors du Mondial 2022 que le petit émirat accueille du 20 novembre au 18 décembre.
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a assuré avoir reçu des garanties des autorités qataries « que tout le monde était le bienvenu. »
Néanmoins, les polémiques persistent au sujet du port de symbole de soutien à la communauté LGBT dans les stades et dans les travées.
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Plusieurs incidents signalés
Dans les stades, des incidents relatifs au port de symboles de soutien aux homosexuels ont été enregistrés durant la rencontre entre les Etats Unis et le Pays de Galle tenue lundi 21 novembre dernier.
Grant Wahl, journaliste sportif américain, a raconté sur son compte Twitter avoir été retenu par le service d’ordre du stade parce qu’il portait un t-shirt portant les couleurs arc-en-ciel, symbole de soutien aux homosexuels.
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Le journaliste Grant Wahl a été sommé d’enlever son t-shirt pour pouvoir entrer au stade.
Just now: Security guard refusing to let me into the stadium for USA-Wales. « You have to change your shirt. It’s not allowed. » pic.twitter.com/TvSGThMYq8
— Subscribe to GrantWahl.com (@GrantWahl) November 21, 2022
Sur Twitter, cet incident a été très commenté. « En tant que Qatari, je suis fier de ce qui s’est passé. Je ne sais pas quand les Occidentaux se rendront compte que leurs valeurs ne sont pas universelles. Il y a d’autres cultures avec des valeurs différentes qui devraient être également respectées », a tweeté Nayef Bin Nahar, directeur du centre Ibn Khaldoun des sciences humaines et sociales à l’université de Doha.
As a Qatari I’m proud of what happened.
I don’t know when will the westerners realize that their values aren’t universal. There are other cultures with different values that should be equally respected.Let’s not forget that the West is not the spokesperson for humanity. https://t.co/Oa8zvmk6P7
— د. نايف بن نهار (@binnahar85) November 21, 2022
Lors de ce Mondial 2022, les autorités du Qatar ne cèdent pas aux pressions sur les manifestations de soutien à la communauté LGBT à travers le port des couleurs arc-en-ciel.
Toujours dans le cadre de la rencontre entre les Etats-Unis et le Pays de Galle, une ancienne joueuse de football de la sélection galloise, Laura Mc Allister a expliqué avoir été contrainte de retirer un chapeau portant les couleurs arc-en-ciel pour pouvoir accéder au stade.
Avec d’autres supporters, Laura Mc Allister a été invitée à déposer le chapeau aux couleurs arc-en-ciel dans une zone dédiée aux objets trouvés.
La scène de l’incident vécue par Laura Mc Allister a été filmée. Sur la vidéo disponible sur Twitter, on voit l’ancienne joueuse galloise échanger avec les agents de la sécurité du stade qui lui demandent de retirer le chapeau pour pouvoir y entrer.
Mae cefnogwyr sydd â nwyddau gyda symbol yr enfys arnynt wedi profi trafferthion wrth fynd i mewn i'r stadiwm i wylio Cymru.
Dyma brofiad @LauraMcAllister. pic.twitter.com/fsvCKqVqCL
— Newyddion S4C (@NewyddionS4C) November 21, 2022
Pas de brassard « One Love »
D’autre part, la FIFA a tranché sur la question du port du brassard « One Love » en soutien à la communauté LGBT que projetaient d’arborer les capitaines de plusieurs sélections européennes.
L’instance du football mondial a dit non à l’initiative en brandissant la menace de sanctions sportives.
Pour éviter les sanctions de la FIFA, les sélections concernées (Angleterre, Pays de Galle, Belgique, Danemark, Allemagne, Pays Bas, Suisse) ont décidé de renoncer au port du-dit brassard.
« La FIFA a été très claire, elle imposera des sanctions sportives si nos capitaines portent les brassards sur le terrain. En tant que fédérations nationales, nous ne pouvons pas demander à nos joueurs de risquer des sanctions sportives, y compris des cartons jaunes », expliquent les instances footballistiques de ce pays dans un communiqué commun.
La Fédération française de football a déjà refusé de faire ce geste de soutien à la communauté LGBT.
« Je préfère rester dans mon cadre, celui de joueur et de compétiteur… La FIFA décide de l’organisation », a déclaré Hugo Lloris, capitaine de l’Équipe de France, lundi en conférence de presse.
